Février 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde

7 mars 2024 à 8h46 par Joséphine Point avec AFP

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La planète a enregistré en février 2024 une nouvelle série de records de chaleur.

Ciel soleil météo
Crédit : Illustration Envato - DR

Le mois de février 2024 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, s'inscrivant dans une série de neuf records mensuels consécutifs, avec des températures très au-dessus des normales en Europe, annonce Copernicus ce jeudi 7 mars.

L'observatoire européen a égrené, dans son dernier bulletin mensuel tout juste publié, une nouvelle série de chiffres chocs : avec une température de l'air de 13,54°C en moyenne, le mois passé s'est inscrit 1,77°C au-dessus d'un février moyen sur la période 1850-1900. C'est aussi 0,12°C de plus que le record précédent pour un mois de février, qui remontait à 2016.

Sur quatre journées, du 8 au 11 février, les températures ont même été supérieures de 2°C à l'ère pré-industrielle - ce qui ne signifie toutefois pas pour autant que la limite haute de l'accord de Paris, qui s'exprime en moyenne sur plusieurs décennies, a été atteinte.

Sur les 12 derniers mois, le monde a connu une température 1,56°C plus élevée que le climat moyen du XIXe siècle, un nouveau record.

L'hiver météorologique dans l'hémisphère nord (décembre à février) est donc le plus chaud dans le monde, succédant aux trois mois d'automne et d'été les plus chauds.

 

La température des océans, hors normes depuis près d'un an

La température moyenne des océans, qui recouvrent 70% de la Terre, a atteint un nouveau record absolu, tous mois confondus, avec 21,06°C enregistrés en février à la surface des mers (hors zones proches des pôles).

Ce réchauffement menace directement la vie marine et peut réduire les capacités d'absorption de nos émissions de gaz à effet de serre dans les mers, puits de carbone qui absorbent 90% de l'excès d'énergie de l'activité humaine.

 

El Niño et La Niña, késaco ?

Les mois passés ont subi l'effet du phénomène climatique naturel El Niño, synonyme de températures plus chaudes, qui selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a atteint son pic en décembre mais doit encore se traduire par des températures au-dessus de la normale jusqu'en mai sur la terre ferme.

L'OMM indique qu'il y a des chances que La Niña - qui, à l'inverse d'El Niño, fait baisser les températures mondiales - se développe "plus tard cette année" après des conditions neutres (ni l'un ni l'autre) entre avril et juin.