Grippe aviaire : 450 élevages contaminés en Vendée

Publié : 23 mars 2022 à 8h51 par Arnaud Laurenti

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Le ministre a déploré lors d'un point presse une situation "très difficile" et évoqué des éleveurs "en détresse" aux côtés desquels "les services de l'Etat sont entièrement mobilisés".

Grippe aviaire : 450 élevages contaminés en Vendée
Crédit : Alouette | Denis Le Bars

525 élevages ont été "impactés" par la grippe aviaire en Vendée, a annoncé mardi le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie à l'issue d'une réunion avec les professionnels du secteur à la préfecture.

Sur ces 525 foyers, 75 sont encore des suspicions de cas, a ensuite précisé le ministère.

Le ministre a déploré lors d'un point presse une situation "très difficile" et évoqué des éleveurs "en détresse" aux côtés desquels "les services de l'Etat sont entièrement mobilisés".

"Notre priorité est d'empêcher le virus de continuer à se propager. Pour ce faire, nous avons mis en place des moyens inédits permettant de dépeupler les élevages où le virus est présent mais aussi de dépeupler en anticipation là où le virus s'est probablement rendu", a expliqué le ministre.

Il a promis des "moyens très conséquents" pour "accompagner et indemniser les éleveurs".

"Plus de deux millions d'euros ont été déjà été versés et ce n'est que le début", a souligné Julien Denormandie.

 

Près de 5 millions de volailles abattues

Selon lui, "près de cinq millions de volailles ont été déjà abattues en Vendée et dans les départements limitrophes" de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire.

"Plus tôt aura lieu le dépeuplement, plus tôt nous pourrons repartir sur des bases saines", a affirmé le président de la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire, Joël Limouzin, présent à la réunion.

Lundi, la Confédération paysanne avait critiqué la gestion de l'équarissage par le gouvernement.

"Il revient aux éleveurs et éleveuses de faire le sale boulot", a-t-elle déploré dans un communiqué.

L'organisation assurait par ailleurs que "les services de l'Etat demandent désormais l'arrêt des ventilations pour provoquer la mort des animaux par asphyxie".

Interrogé à ce sujet, le ministre de l'Agriculture a invité à "ne pas faire de quelques cas des généralités".

"Aujourd'hui, on privilégie à chaque fois d'autres solutions que celle-là. Mais dans certains cas, elle peut être autorisée par dérogation et permise par la règlementation, quand il est jugé que c'est la seule solution pour éviter des situations où des animaux meurent à petit feu pendant des jours", a poursuivi M. Denormandie.

Selon les chiffres du ministère publiés mardi, 975 foyers de grippe aviaire ont été recensés en France depuis le début de la crise au mois de novembre.

 

(avec AFP)