Haute-Vienne : un chauffeur de car licencié pour avoir récupéré une collégienne à son domicile
Publié : 29 novembre 2022 à 13h22 par Maëva Bossard
Une jeune fille devait marcher 650 mètres en bord de route de campagne non éclairée pour se rendre à son arrêt.
Un chauffeur de car s’est fait licencier pour faute grave car il ne voulait pas laisser la jeune étudiante en bord de route pour attendre son car. L’arrêt de la collégienne est difficilement praticable et peu sécurisé.
Cela faisait quelque temps que la maman de la collégienne de 12 ans, Christelle Nozière, avait alerté les autorités compétentes sur la situation dans la commune des Billanges, en Haute-Vienne.
Chaque matin et chaque soir, sa fille devait marcher 650 mètres en bord de route de campagne fréquemment empruntée et avec des virages, sans éclairage, sans marquage, ni trottoir pour se rendre à son arrêt ou rentrer chez elle.
Christelle Nozière n’a reçu en réponse qu’un simple rappel de la règle, qui stipule que si le domicile se trouve à moins d’un kilomètre de l’arrêt, il n’est pas requis d’en installer un nouveau.
Le chauffeur de car, qui passe quotidiennement devant le domicile de la collégienne pour la récupérer le matin ou la déposer le soir, a proposé de s’arrêter devant chez elle plutôt que d’aller jusqu’à son arrêt.
Un licenciement pour faute grave
Une initiative appréciée par la jeune fille et sa mère, mais pas par la société qui emploie le chauffeur. Europ Voyage, qui a repris l’entreprise depuis septembre dernier, a décidé de licencier le conducteur pour faute grave à cause de ces "arrêts sauvages", comme elle les désigne.
Celui qui passait régulièrement dans la commune depuis 17 ans avait pourtant signalé l’obsolescence des circuits scolaires aux Billanges auprès de ses employeurs, sans que rien ne soit fait.
Quant au maire de la commune, choqué de la décision d’Europ Voyage, celui-ci a contacté la région Nouvelle-Aquitaine pour lui faire part de la situation.