L'addiction à TikTok chez les jeunes bientôt résolue ?
Publié : 1er mars 2023 à 15h41 par Alexis Baudin
Le réseau social TikTok est souvent jugé "addictif", et notamment chez les jeunes. Pour lutter contre ce phénomène, la plateforme va mettre en place une nouvelle fonctionnalité.
L'application de vidéos ultra-courtes TikTok, critiqué pour son aspect "addictif" pour les jeunes, va mettre en place dans quelques semaines, par défaut, un avertissement au bout de 60 minutes d'utilisation pour tous ceux qui ont déclaré avoir moins de 18 ans.
Le mineur devra désormais saisir un mot de passe pour continuer à regarder des vidéos, a annoncé TikTok dans un communiqué. S'ils ont un jumelage familial des comptes, les parents pourront "définir un temps d'écran quotidien maximal de leur adolescent, en fonction des jours de la semaine", indique l'application.
Cependant cette fonctionnalité a des limites. Les jeunes peuvent toujours la désactiver ou mentir sur leur âge, comme sur les autres sites internet.
Cette mise à jour, qui complète des avertissements déjà existants, vise à répondre à ceux qui critiquent l'explosion du temps passé sur l'application par les 4-18 ans, happés par le défilement ininterrompu de vidéos proposées par des algorithmes qui analysent leurs goûts. Selon une récente étude mondiale de Qustodio, en 2022, les mineurs ont passé en moyenne 1h47 par jour sur TikTok.
La secrétaire d'État à l'Enfance Charlotte Caubel avait mis en cause TikTok dans un tweet le 25 février. "La Commission européenne demande à ses salariés de supprimer TikTok. Cela doit nous interroger aussi pour nos enfants. L'application est sujette à de nombreuses dérives : pincements au visage, désinformation, ... il ne faut pas sous-estimer son impact".
Lors d'un récent débat organisé à Bercy pour l'Internet Safer Day le 7 février, des jeunes ont demandé des applis moins accrocheuses. "Mettre des messages pour dire "vous avez passé tant de temps", ce n'est pas suffisant, c'est une façade, ça ne sert à rien ! Il faut juste arrêter de faire des contenus addictifs", avait protesté Alexandra, l'une des jeunes invitées à ce débat avec les plateformes.
(avec AFP)