L’âge des Sud-Coréens a changé du jour au lendemain, voici pourquoi

29 juin 2023 à 16h17 par Joséphine Point

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Tout est une question de calcul !

L’âge des Sud-Coréens a changé du jour au lendemain, voici pourquoi
Crédit : illustration Envato - DR

Plus de 51 millions de Sud-Coréens se sont réveillés ce mercredi 28 juin avec un ou deux ans de moins. La raison ? La suppression de "l’âge coréen" pour adopter le système de "l’âge international". Explications.

Dans la plupart des pays du monde, "l’âge international", à savoir le calcul du nombre d’années écoulées depuis la naissance d’une personne, est utilisé. Ce n’était pas le cas en Corée du Sud, où le calcul était différent.

Dans le système coréen, le nouveau-né était âgé d’un an le jour de sa naissance, et vieillissait d’une année de plus chaque 1er janvier. Ainsi, un bébé né un 31 décembre se retrouvait âgé de 2 ans dès le lendemain de sa naissance. C’est le cas de Psy, le chanteur du hit planétaire "Gangnam Style", né le 31 décembre 1977, qui avait 47 ans selon "l’âge coréen" et 45 ans selon "l’âge international". Depuis ce mercredi 28 juin, le chanteur sud-coréen est définitivement âgé de 45 ans, jusqu’à gagner un an de plus le 31 décembre 2023.

L’origine de cette méthode de calcul n’a jamais été vraiment expliquée. Certains avancent l’argument de l’absence du zéro dans l’ancienne numération chinoise alors que d’autres expliquent ce choix en référence à une influence bouddhiste qui consiste à compter le nombre de mois passés par un bébé in utéro.

 

La fin de la confusion

Alors que la Corée du Nord, le Japon et la Chine avait d’ores et déjà abandonné ce calcul depuis plusieurs décennies, la Corée du Sud est le dernier pays de l’Asie de l’Est à franchir le pas.

Un choix qui semble être positivement accueilli par la plupart des Sud-Coréens, puisqu’un sondage réalisé par le ministère de la législation gouvernementale révèle que 86,2 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles comptaient utiliser, à partir d’aujourd’hui, "l’âge international" et non plus celui du système coréen.

Une satisfaction également pour Lee Wan-Kyu, le ministre sud-coréen de la Législation gouvernementale, qui a déclaré que l’existence des deux systèmes de calcul pouvait créer "des confusions et des conflits sociaux". Des désaccords avaient notamment éclaté au moment de la vaccination contre le Covid-19 et plus spécifiquement lorsqu’il a fallu définir l’âge minimal pour être éligible à la vaccination. Les Sud-Coréens ne savaient pas s’ils devaient prendre en compte l’un ou l’autre des systèmes de calcul. La question ne se posera désormais plus.