La Belgique frappée par un attentat : ce que l'on sait

17 octobre 2023 à 7h46 par Joséphine Point

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Cela s’est passé à Bruxelles en marge d’un match de football entre la Belgique et la Suède. Un homme a abattu deux supporters suédois dans la rue avant de prendre la fuite.

Drapeau Belge
Crédit : illustration Envato - DR

Deux ressortissants suédois ont été tués ce lundi soir à Bruxelles dans une attaque à l'arme à feu qualifiée de "lâche attentat" par le Premier ministre belge, Alexander De Croo, et dont l'auteur a fui en scooter. Ce mardi 17 octobre au matin, on apprend que le tireur présumé est mort.

Un message vidéo de revendication a été posté sur les réseaux sociaux par un homme "se présentant comme l'assaillant et se disant inspiré par l'Etat islamique", a souligné le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, qui a été saisi de l'enquête.

D'après plusieurs médias belges, le suspect, Abdesalem L., était un homme de 45 ans d'origine tunisienne qui résidait dans la commune bruxelloise de Schaerbeek et était connu pour des faits de radicalisation.

Le niveau de la menace terroriste a été relevé à quatre, considérée comme "très grave" (niveau maximal) lundi soir dans la région de Bruxelles. Le mot d'ordre est "de rester chez soi aussi longtemps que la menace n'est pas éradiquée".

 

Des supporters de foot attaqués

L'attaque est survenue peu après 19h près de la Place Sainctelette, à Bruxelles, à quelques heures d'un match de qualifications de l'Euro-2024 de football opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin. Le tireur présumé portait une veste orange fluo au moment de l'attaque avec une arme automatique et il s'est enfui en scooter, selon une vidéo des lieux diffusée par les médias, où l'on entend au moins quatre coups de feu.

Le match Belgique-Suède a été arrêté à la mi-temps, vers 21h30. Mais les quelque 35 000 spectateurs du stade Roi-Baudouin ont ensuite été retenus plus de deux heures par mesure de sécurité. L'enceinte a été évacuée progressivement, et les supporters suédois conduits sous escorte à l'aéroport pour regagner leur pays.

Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, s'est dit "dévasté" par cette attaque ayant coûté la vie à deux supporters suédois. D'après les premiers éléments, l'assaillant a pris pour cible avec une arme automatique ces derniers ainsi qu'un chauffeur de taxi, qui a été blessé mais est hors de danger.

 

Une forte émotion et de mauvais souvenirs

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fustigé un "abject attentat", tandis que le président français Emmanuel Macron a déploré une "attaque terroriste islamiste". La France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.

Sur le réseau social X (anciennement Twitter), le Premier ministre belge a présenté ses condoléances à son homologue suédois Ulf Kristersson après le "lâche attentat sur des citoyens suédois à Bruxelles". Il a appelé à l'unité dans "le combat contre le terrorisme".

Dans la vidéo de revendication, "la nationalité suédoise des victimes est évoquée comme motivation probable de l'acte", a précisé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse.

La Belgique a déjà été la cible de plusieurs attentats revendiqués par le groupe État islamique. Le plus meurtrier a été perpétré le 22 mars 2016, quand Bruxelles avait été frappée par une double attaque-suicide à l'aéroport de Zaventem et dans le métro en plein quartier européen. Il y avait eu 35 morts.

(avec AFP)