La France redevient le premier producteur mondial de vin

7 novembre 2023 à 16h17 par Fabienne Lacroix

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La France passe devant l’Italie.

Verre de vin
Crédit : Archives

Entre gels précoces, pluies diluviennes, mildiou ou sécheresses, la production mondiale de vin a chuté cette année de 7%, à son plus bas niveau depuis 1961, selon une estimation de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) publiée mardi.

La France, avec une production stable, redevient au passage le premier fournisseur de vin au monde devant l'Italie, où la production a chuté de 12%, relève l'OIV dans sa première évaluation des vendanges 2023.

La production de vin devrait au total atteindre entre 241,7 et 246 millions d'hectolitres, selon des informations collectées par l'OIV dans 29 pays représentant 94% de la production mondiale.

Dans l'hémisphère nord, à l'instar de l'Italie, la production viticole a particulièrement pâti de divers aléas en Espagne (-14%) et en Grèce (-45%).

En France, même si la production se stabilise dans son ensemble, il existe de fortes disparités, relève l'OIV.

Le Bordelais et la région du sud-ouest ont fait face à la propagation du mildiou tandis que le Languedoc-Roussillon a été affecté par des vagues de chaleur et la sécheresse.

Des volumes "particulièrement importants" sont en revanche attendus dans le Cognac, en Corse et en Champagne, souligne l'OIV.

Quelques pays ont tiré leur épingle du jeu, à commencer par les Etats-Unis (+12%), qui conservent leur place de 4e fournisseur mondial, à la faveur de températures fraîches et de fortes pluies hivernales dans les régions viticoles de Napa et de Sonoma.

La baisse de la production n'est toutefois pas forcément une mauvaise nouvelle, relève l'OIV.

"Avec une consommation mondiale en déclin et des stocks élevés dans de nombreuses régions du monde, cette faible production attendue pourrait rééquilibrer le marché mondial", souligne l'organisation.

Le fait que la France redevienne premier producteur mondial laisse ainsi indifférent le président des Vignerons coopérateurs de France, Joël Boueilh. "J'ai plutôt envie d'avoir des vignerons qui produisent des vins qui se vendent bien", disait-il lors d'un point presse mi-octobre.

(avec AFP)