Le TGV a écrasé le chat, la SNCF condamnée
4 juillet 2023 à 15h02 par Joséphine Point
Les faits s'étaient déroulés en janvier dernier.
C'est le dénouement d'une affaire qui avait fait beaucoup de bruit en début d'année. Le 2 janvier dernier, un chat avait été écrasé par un TGV qui effectuait le trajet Paris-Bordeaux. SNCF Voyageurs, filiale du groupe SNCF, a été reconnu coupable de "négligence".
Une femme et sa fille de 15 ans, accompagnées de leur chat, Neko, s'étaient retrouvées désemparées à quelques minutes d'entrer dans le train qui allait les emmener jusqu'à Bordeaux. Le félin avait échappé à l'attention de sa maîtresse et s'était réfugié sous le TGV, à quelques minutes du départ de l'ensemble des 800 passagers.
La femme avait alors alerté les agents de la SNCF pour retarder le départ du train, en vain. Le TGV avait alors commencé son voyage en écrasant le chat qui n'était "pas visible" selon les déclarations de la compagnie ferroviaire.
Des réactions à la chaîne
L'événement avait ému les passagers qui se trouvaient sur place, mais aussi l'opinion publique. Au lendemain de la mort du chat, une pétition avait été lancée pour demander à la société ferroviaire "l'instauration de procédures adaptées en vue de sauvegarder l'intégrité et la vie d'un animal se retrouvant dans la même posture que Neko".
L'affaire avait également fait réagir le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'était dit "particulièrement choqué".
Une "absence d'engagement de moyens humains"
Alors que le 19 juin dernier le parquet avait demandé la relaxe de la SNCF, le tribunal de police de Paris en a décidé autrement. Le président du tribunal a dénoncé "l'absence d'engagement de moyens humains nécessaires pour récupérer le chat". SNCF Voyageurs a ainsi été condamné à verser 1 000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux plaignantes, la mère et sa fille.
