Les festivals et concerts menacés par les JO 2024 restent dans l’attente

3 novembre 2022 à 9h30 par Joséphine Point

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Mercredi soir, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a reçu les organisateurs des grands festivals/concerts et les syndicats des branches concernées. Les organisateurs des festivals du Grand Ouest étaient présents.

Les festivals et concerts menacés par les JO 2024 restent dans l’attente
Les professionnels de la filière musicale ne sont pas repartis avec toutes les réponses attendues.

Mercredi soir, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a reçu les organisateurs des grands festivals/concerts et les syndicats des branches concernées. Les organisateurs des festivals du Grand Ouest tels que le Festival de Poupet, le Hellfest, le Festival des Vieilles Charrues et le Festival interceltique de Lorient étaient présents.

Pour rappel, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a suscité leur incompréhension en évoquant fin octobre la nécessité que soient "annulés ou reportés" des événements culturels ou sportifs à l'été 2024, en raison de la mobilisation massive des forces de l'ordre pour les JO (26 juillet au 11 août).

Des inquiétudes persistent

Les professionnels de la filière musicale ne sont pas repartis avec toutes les réponses attendues, même si le ministère de la Culture leur a présenté un calendrier en quatre phases où va se jouer la tenue de festivals et la mobilisation des forces de l'ordre pour les JO.

Ces quatre phases courent du 23 juin au 8 septembre 2024, selon le Prodiss (Syndicat national du spectacle musical et de variété) et d'autres participants, entre le passage de la flamme dans de nombreuses villes, l'ouverture du village olympique, une phase intermédiaire entre JO et les 80 ans du débarquement, puis les Jeux paralympiques.

"Il y a des promesses de réponses mi-décembre mais on reste inquiets sur les solutions proposées, comme les reports", s’interroge Stéphane Krasniewski, directeur du festival Les Suds à Arles et vice-président en charge des festivals au Sma (Syndicat des musiques actuelles). "On reste dubitatifs sur une clarification rapide promise", rebondit Malika Seguineau, responsable du Prodiss.

"Ce serait la mort" des événements

"Interdire des événements culturels à cause des JO, ce serait la mort de ces événements", a insisté auprès de l'AFP Jérôme Tréhorel, directeur du festival des Vieilles Charrues, en Bretagne, qui a rassemblé près de 300 000 personnes cet été.

Il a redit, lors de cette réunion, que les reports n'étaient pas non plus la solution, puisque des gros festivals comme le sien ont "déjà des engagements" pour 2024.

"Les autorités françaises peuvent trouver des solutions", a ajouté Jérôme Tréhorel faisant valoir que les Charrues s'étaient bien tenues en 2016, alors que la France organisait le championnat d'Europe de foot et que l'attentat de Nice venait de survenir. Pour lui, des pistes sont sans doute à chercher du côté du gouvernement dans la "mutualisation des forces mobiles, à équidistance entre deux événements" ou dans une "coopération européenne, avec des renforts d'autres pays comme on en a vu lors de catastrophes climatiques".

(avec AFP)