Limoges : trois ans et demi de prison ferme pour le président de l'association des Nez Rouges
Publié : 18 février 2022 à 11h31 par Thierry Matonnat
Sébastien Buisson a été condamné à trois ans et demi de prison pour avoir détourné plus de 242 000 euros de dons destinés à l'association Les Nez Rouges dont il était le président fondateur.
Ce vendredi 18 février, le tribunal de Limoges a rendu son jugement concernant l’affaire d’abus de confiance aggravé dont le président fondateur de l’association Les Nez Rouges était accusé. Sébastien Buisson était soupçonné d’avoir détourné 242.748 € à son profit. Cette somme constituée de dons faits à l’association aurait dû servir à la réalisation d’actions pour distraire les enfants malades. Il vient d'être condamné à trois ans et demis de prison ferme.
Lors du procès, le 14 janvier dernier, le parquet avait requis une peine de 3 ans de prison avec sursis et mandat de dépôt différé et 50.000 d’amendes.
Le tribunal est donc allé au-delà des réquisitions du procureur de la république en prononçant une peine de 42 mois de prison ferme. Par contre l’amende n’a pas été retenue. Sébastien Buisson a également l’interdiction d’exercer toute action dans une association, et de gérer une entreprise pendant 5 ans.
Sa mère été condamnée à 6 mois de prison avec sursis pour complicité.
Ils disposent de 10 jours pour faire appel de cette décision.
Pas inconnu de la justice
Le 21 janvier 2021, Sébastien Buisson avait été interpellé à l’issue d’une audience devant le tribunal de Cusset durant laquelle il se faisait passer pour l’avocat de deux victimes.
Le subtitut du procureur avait eu des soupçons lors de la plaidoirie décousue du « faux avocat ». Après des recherches sur internet durant l’audience, il avait découvert que l’homme en robe noire était un usurpateur mis en examen dans l’affaire des Nez Rouges et sous le coup d’un contrôle judiciaire…
Sébastien Buisson avait été mis en examen pour exercice illégal de la profession d’avocat et placé en détention provisoire durant 4 mois à Riom. Il avait été remis en liberté le 22 mai 2021, tout en restant sous contrôle judiciaire, avec obligation de pointer quotidiennement à Limoges.