Morbihan : des bateaux neufs désormais au salon Mille Sabords

Le salon nautique Mille Sabords débute ce jeudi dans le Morbihan, à Arzon. 39^e édition au port du Crouesty. Plus de 60 000 visiteurs sont attendus durant ces quatre jours d’exposition en mer et à terre. 500 bateaux exposés. Entretien avec Emmanuel Jacobée.

Revenons d'abord aux origines du salon Mille Sabords créé en 1984. Quel était l’objectif au départ ?

Le Mille Sabords est né il y a 39 ans, d’une idée de quelques professionnels du nautisme du port du Crouesty, qui à l’époque avaient un peu de stock de bateaux en fin de saison et qui se sont dit : "Si on vendait nos bateaux d’occasion en fin d’été, ça nous permettrait d’aller en acheter des neufs au salon nautique de Paris." Parce qu’à l’époque, ça se faisait comme ça.

D’année en année, le salon n’a cessé d’augmenter en termes de volume, de participants et d’exposants. Et aujourd’hui, on arrive à un salon de grande ampleur, de renommée nationale, voire un peu plus. Parce qu’on a été qualifié très longtemps de premier salon du bateau d’occasion au niveau européen.

Justement, au fil du temps, Le Mille Sabords est devenu un rendez-vous incontournable dans le Golfe du Morbihan mais aussi au-delà ?

C’est un rendez-vous important et attendu par l’ensemble de la profession, mais pas que. Parce qu’au niveau de l’économie locale, c’est aussi très attendu par beaucoup de commerçants qui profitent de cet évènement pour clôturer leur saison.

Combien de visiteurs attire en moyenne chaque année Le Mille Sabords ?

Environ 60 000 visiteurs. Sur certaines années, on est même monté à un peu plus. Cette année, on attend une fréquentation record. On espère 70 000 à 80 000 visiteurs sur les quatre jours.

Y a-t-il des nouveautés au programme cette année ?

Oui, une grande nouveauté même cette année. Pendant 38 ans, on était le premier salon européen du bateau d’occasion et on ne faisait QUE de l’occasion. Depuis cette année, on expose des bateaux neufs. Donc pour nous, c’est une grande nouveauté. C’est ce qui fait qu’on requalifie notre évènement, on est un salon nautique à part entière où l’on va avoir 50% de bateaux neufs exposés à terre et 20% de bateaux neufs exposés à flot. C’est un virage très important.

Et on est le dernier salon nautique de l’année. Après nous, il n’y en a plus. Il y a La Rochelle fin septembre, il y a eu Cannes avant. Maintenant, il y a Le Mille Sabords qui permet de concrétiser son achat après avoir vu des bateaux sur les autres salons.

Quels sont les différents types de bateaux qui sont exposés cette année au port du Crouesty ?

Ça va du paddle, de la planche à voile, jusqu’à des vedettes à moteur de 45 pieds et plus, on a des bateaux de plus de 45 pieds, des voiliers de 50 pieds... On a vraiment toutes les gammes de bateaux à voiles ou à moteurs. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. On ne peut trouver que son bonheur en venant au salon.

Quel sera le principe du Mille Sabords Fishing, qui est également une nouveauté cette année ?

C’est un challenge de pêche réservé aux amateurs. On développe depuis plusieurs années un pôle pêche qui attire beaucoup de monde, parce que la pêche est très en vogue au niveau des plaisanciers. Cette année, on a décidé de créer un évènement dans l’évènement en intégrant ce Mille Sabords Fishing. L’idée, c’est un concours de pêche en no-kill qui va se dérouler samedi à l’entrée du Golfe du Morbihan. Avec des bateaux de plaisance, des équipages de trois personnes et des arbitres pour aller vérifier tout ça. Le gagnant sera celui qui aura pêché le plus gros poisson. Poisson qui sera bien sûr remis à l’eau dans le but de préserver la ressource.

Le Mille Sabords célèbrera ses 40 ans l'année prochaine. Des pistes déjà ?

Bien sûr ! On a déjà commencé à y réfléchir. Pour l’instant, on s’occupe de l’édition en cours. Mais les 40 ans, pour nous, c’est une date importante. En plus, ça risque de se jumeler avec les 50 ans du port du Crouesty. Donc on risque de faire quelque chose d’assez important. En tout cas, on y pense déjà très fortement.

Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac