Nantes : prison avec sursis pour un Britannique qui avait agressé une hôtesse de l’air
10 octobre 2023 à 10h09 par Dimitri Coutand
Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un Britannique de 66 ans à dix mois de prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement une hôtesse de l’air lors d’un vol, en novembre 2022. L’avion avait été dérouté en urgence à Nantes.
Un Britannique de 66 ans a été condamné à dix mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir agressé sexuellement une hôtesse de l'air lors d'un vol Leeds (Royaume-Uni)-Alicante (Espagne), qui avait dû être dérouté.
En novembre 2022, ce retraité originaire de Leeds, fortement alcoolisé lors du vol, avait agressé la jeune femme alors qu'elle passait à sa hauteur, dans l'allée de l'appareil.
La victime, présente au procès mais qui n'a pas souhaité s'exprimer, avait raconté aux enquêteurs que le prévenu, assis sur son siège, avait glissé sa main sous sa jupe jusqu'à toucher son sexe. Elle avait aussitôt prévenu la cheffe de cabine.
Atterrissage en urgence à Nantes
Le vol avait atterri à Nantes en urgence et le passager avait été livré aux services de la police aux frontières. Lors de l'audience, l'homme a expliqué n'avoir "aucun souvenir" des faits et assuré qu'il n'avait "jamais fait quelque chose comme cela avant".
Cheveux blancs coiffés en brosse, en chemisette et baskets, il a affirmé à la barre qu'il avait reconnu les faits peu après son arrestation "sous la pression" des policiers, qui lui avaient "dit d'admettre" cette agression sexuelle.
2,2 g d'alcool par litre de sang juste après son arrestation
"Si c'est vraiment ce que j'ai fait, je ne pourrai jamais m'excuser assez", a-t-il déclaré à la barre. "Mon client n'a jamais voulu minimiser quoi que ce soit. Il n'a aucun souvenir des faits mais ne remet pas en cause la parole de la victime", a expliqué à l'AFP son avocat, Me Tristan Hennebois.
"Il s'agit d'une jeune femme profondément choquée, bouleversée" qui a été "incapable de reprendre son métier pendant trois mois" après avoir été agressée "sur son lieu de travail", a décrit le conseil de la partie civile, Me Julien Remy.
Le prévenu avait été contrôlé peu après son arrestation, dans la matinée, à 2,2 grammes d'alcool par litre de sang. Il a reconnu lors de l'audience qu'il "buvait trop" à l'époque des faits et affirmé qu'il avait depuis arrêté toute consommation d'alcool. Le retraité a par ailleurs écopé d'une interdiction de paraître à l'aéroport de Leeds pendant deux ans.
(avec AFP)
