Charente-Maritime : elle sauve 200 lettres d’amour des années 40 de la déchèterie
3 décembre 2020 à 9h15 par Julia Maz-Loumides
Une jeune femme a découvert un carton de près de 200 lettres, datant de la Seconde Guerre mondiale, prêtes à être jetées à la déchèterie de Saint-Jean-d’Angély. Ne pouvant se résoudre à les détruire, l’agente a tout fait pour retrouver les descendants des propriétaires.
"Aidez-moi à retrouver ses enfants/petits enfants. Je ne veux pas que ça parte à la poubelle", écrit Cécile, actuellement agente dans une déchèterie de Charente-Maritime, sur son compte Twitter ce mercredi 2 décembre 2020. En photo, elle montre un carton rempli de vieilles enveloppes abimées et décolorées. Toutes les lettres, écrites entre 1943 et 1945, sont adressées à une femme : Aimée Randonnet, habitante à Loubillé.
Je travaille en déchèterie et un homme est venu nous apporter un carton remplie de lettres adressées à une certaine Aimée Randonnet. Aidez-moi à retrouver ses enfants/petits enfants. Je ne veux pas que ça parte à la poubelle ???????? #RT pic.twitter.com/Aus52JbJhb
— Cécile (@CecileFlpp) December 2, 2020
Un carton sorti d’un grenier
Sur le réseau social, Cécile raconte qu’un homme, nouveau propriétaire de l’ex-maison d’Aimée vendue par sa fille, a trouvé ce carton dans le grenier. Un précieux conteneur qui avait échappé à la vigilance de la famille. L’acheteur s’est rendu à la déchèterie avec cette paperasse oubliée, ainsi qu’une remorque de vieux journaux des années 60. Lors de son arrivée, Cécile a été "intriguée" et "intéressée" par ce carton, au milieu des journaux, rempli de lettres d’amour datant de la Seconde Guerre mondiale. "L’homme ne savait même pas ce qu’il jetait, il vidait simplement un grenier", décrit-elle.
J’ai envie de pleurer pic.twitter.com/MBdb5fWNji
— Cécile (@CecileFlpp) December 2, 2020
Détective en herbe
Tandis que Cécile entame des recherches de son côté pour retrouver les enfants ou petits-enfants de Aimée Randonnet, des utilisateurs de Twitter se mettent en quatre pour aider la détective. Cette dernière contacte la commune de Loubillé et lit les nombreux commentaires de ses followers qui l’informent de leurs différentes trouvailles sur internet : notamment la trace d’une Aimée R., née à Loubillé, décédée à Niort en 2014.
En l’espace de quelques heures, dès le mercredi 2 décembre au soir, Cécile annonce la bonne nouvelle : "J’ai bien retrouvé sa famille. Aimée a eu deux enfants avec l’auteur de toutes ces lettres. Ils veulent les récupérer. L’histoire est encore plus belle". Digne des plus doux films de Noël.