Nous serons huit milliards d’humains sur Terre en novembre

21 octobre 2022 à 17h24 par Maëva Bossard

InfosLes infos

L’ONU a annoncé que nous franchirons le seuil des huit milliards d’humains à partir du 15 novembre prochain.

Nous serons huit milliards d’humains sur Terre en novembre
Crédit : Illustration Unsplash

Selon l’Organisation des Nations Unies, la population mondiale sera de huit milliards d’habitants sur Terre à compter du 15 novembre prochain. L’ONU estime également que nous connaîtrons une baisse de la croissance démographique vers 2080.

En 1800, les humains étaient un milliard à occuper la Terre. Et voilà que dans quelques semaines, nous serons huit milliards. Si cela laisse penser que la population mondiale augmente rapidement, ce n’est pourtant pas tant le cas.

Après avoir atteint les 10 milliards d’humains en 2050, l’ONU estime également qu’une décélération s’effectuera, jusqu’à atteindre une croissance zéro en 2080. Selon eux, la population mondiale ne sera que de 10,4 milliards en 2100.

La fécondité en baisse

Pour expliquer leurs calculs, les experts mettent en cause le déclin de la fécondité. C’est ce qu’évoque Gilles Pison au Parisien et à Ouest-France, un démographe et professeur au Muséum d’histoire naturelle, et un conseiller de la direction de l’Ined (Institut national d’études démographiques).

Cette baisse se constate davantage depuis les années 1960 – 1970, lorsque la moyenne était de cinq enfants par femme. Aujourd’hui, elle est de 2,3. Ce chiffre risque de continuer à diminuer au fil des années pour atteindre 2,1 enfants par femme en 2050, et 1,8 en 2100.

Des différences selon les régions du monde

C’est un phénomène que l’on remarque davantage dans certaines régions du monde, comme en Europe de l’Ouest, ou en Amérique du Nord. C’est en Corée du Sud que les chiffres sont les plus faibles avec 0,9 enfant par femme, contre 6,7 au Niger, là où la fécondité est la plus élevée.

Justement, le continent africain ne connaîtra pas le même sort que ses voisins européens, par exemple. La région subira bien une décélération, mais pas aussi tôt que le reste du monde. Le professeur parle même d’une augmentation de la population, arrivant à 2,5 milliards d’habitants en 2050, par rapport à 1,4 aujourd’hui. En 2100, l’expert estime qu’ils seront "près de 4 milliards" à vivre en Afrique.