Nuisances sonores : entrée en vigueur d'un couvre-feu à l'aéroport de Nantes

Publié : 7 avril 2022 à 16h43 par Arnaud Laurenti

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À compter de ce vendredi, aucun avion ne pourra atterrir ou décoller entre minuit et 6h00 du matin.

Nuisances sonores : entrée en vigueur d'un couvre-feu à l'aéroport de Nantes
Crédit : Archives

Un couvre-feu de minuit à 06h00 du matin entrera en vigueur vendredi à l'aéroport de Nantes-Atlantique jusqu'à nouvel ordre, ce qui signifie qu'aucun avion ne pourra atterrir ou décoller durant cette période, afin de réduire les nuisances sonores.

La circulation des avions les plus bruyants sera en outre interdite entre 22h00 et 06h00 du matin, selon un arrêté ministériel publié début octobre au Journal officiel.

"La mise en oeuvre de cet arrêté permettra de réduire les nuisances subies par les collectivités et populations concernées", a salué l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa).

 

Suite à l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

L'instauration d'un couvre-feu, réclamée de longue date par les riverains, avait été annoncée par le gouvernement fin 2019, à l'issue d'une concertation publique faisant suite à l'abandon du projet de transfert de l'aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes.

Le Coceta (Collectif des citoyens exposés au trafic aérien) s'est dit "à demi satisfait" par ces mesures. L'organisation nantaise réclamait une interruption totale des vols entre 22H00 et 06H00 du matin.

"Le bruit empêchera toujours les enfants de dormir. Moi, même avec du double vitrage, j'ai du mal à regarder un film", a assuré à l'AFP la vice-présidente du collectif, Géraldine Maisonneuve, habitante de Saint-Aignan-Grandlieu, commune située à cinq kilomètres de l'aéroport.

Mi-mars, les 24 maires de la métropole de Nantes avaient interpellé par courrier le ministre des Transports "afin que l'Etat améliore les modalités d'aide à l'insonorisation des logements", à laquelle 3 730 foyers sont éligibles.

Les édiles déploraient que des délais "déraisonnables" et un reste à charge "trop élevé" poussent "nombre de ménages à abandonner l'idée de bénéficier de ces aides".

À l'issue de la concertation de 2019, un allongement de 400 m de la piste avait aussi été annoncé. Mesure dont les 24 maires interrogeaient dans leur courrier la "pertinence" au regard des nuisances sonores.

Un "droit de délaissement exceptionnel" permet par ailleurs à 51 propriétaires de logements exposés à un niveau de bruit important de les revendre à l'État.

Quatre dossiers ont déjà été validés et 14 autres sont en cours d'instruction, selon la préfecture de Loire-Atlantique.

 

(avec AFP)