Orléans : le maire dénonce l’arrivée massive de migrants sans-abris de Paris dans sa ville

Publié : 26 mars 2024 à 10h54 par Marion Galard avec AFP

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Selon lui, la région parisienne voudrait faire "place nette" avant les JO.

Cathédrale Sainte-Croix à Orléans
D'après le maire, 500 migrants SDF seraient arrivés à Orléans depuis environ un an.
Crédit : Illustration Envato - DR

Une opération qui se serait déroulée "en catimini" d’après Serge Grouard, le maire d’Orléans. Il a dénoncé lundi 25 mars l’arrivée de migrants SDF en provenance de région parisienne dans sa ville, avant les Jeux Olympiques.

500 d’entre eux ont été transférés de la capitale vers Orléans depuis un an, toujours selon Serge Grouard, qui n’aurait pas été informé par les services de l’État.

"Orléans n'a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris, a déclaré le maire. Faute de renseignements officiels, j'ai donc croisé quelques chiffres recueillis auprès d'associations et du Centre communal d'action sociale de la ville d'Orléans."

"Il est ainsi avéré que, toutes les trois semaines, un car arrive à Orléans de Paris, avec à son bord entre 35 et 50 personnes. Ce dispositif semble fonctionner depuis mai 2023", souligne l'élu.

D'après Serge Grouard, faute d'hébergements d'urgence disponibles, ces personnes "sont installées pendant environ trois semaines dans des hôtels" et il est ensuite difficile "de savoir ce qu'elles deviennent".

D'autres villes sont concernées selon lui, notamment Strasbourg et Angers, citant la presse et certaines associations.

 

Un "nettoyage social"

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un "nettoyage social" de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des JO.

Dans l'objectif de désengorger l'Ile-de-France, le gouvernement a demandé aux préfets en mars 2023 de créer de nouveaux "sas d'accueil temporaire régionaux". L'idée est de créer environ 500 places dans ces nouvelles structures dans toutes les régions, à l'exception des Hauts-de-France, de l'Ile-de-France et de la Corse, pour y "orienter des personnes prises en charge lors des opérations de mise à l'abri conduites en Ile-de-France".