Pablo Morel, entraineur du Brest Bretagne Handball : "On a envie de bousculer cette hiérarchie"
Publié : 25 janvier 2023 à 11h30 par Marie Piriou
Un choc ce mercredi soir en Ligue féminine de handball : les Brestoises du BBH, 2e, reçoivent le leader Metz. Entretien avec Pablo Morel, le coach du BBH.
Le handball au cœur de l’actualité sportive ce mercredi 25 janvier. L’équipe de France masculine va affronter l’Allemagne pour une place en demi-finale du Mondial. Le match débutera à 20h30.
À la même heure, à Brest, plus de 4 000 spectateurs seront présents pour assister à l’un des matchs les plus attendus cette saison. Le Brest Bretagne Handball, 2e de Ligue féminine, reçoit Metz, le leader, à l’occasion de la 13e journée. Entretien avec Pablo Morel, le coach du BBH, depuis un an et demi.
Dans quel état d’esprit êtes-vous, en ce mois de janvier, avant d’affronter le premier du classement ?
C’est compliqué parce qu’il y a énormément de matchs, beaucoup d’enjeux, de pression, de charges et de fatigue. Mais c’est aussi extrêmement excitant de pouvoir jouer autant de matchs de ce niveau-là, de pouvoir se challenger tous les trois jours. On ne va pas se plaindre, on est privilégié de pouvoir jouer devant autant de public, de pouvoir essayer de glaner des titres et de représenter les couleurs du Brest Bretagne Handball. Donc, voilà, on est plutôt fiers.
Que dire de cette équipe de Metz Handball ?
On sait que Metz, évidemment, a une très grosse équipe. Parce qu’ils sont premiers du championnat et premiers de leur poule en Ligue des champions. C’est une équipe qui est très bien en ce moment, qui a un très bon rythme. On y va ambitieux, on y va combattant et on y va confiant parce qu’on est chez nous, parce qu’on a aussi des armes à faire valoir et parce qu’on a envie de bousculer cette hiérarchie, d’aller se battre pour ce titre. Je pense qu’il y aura, forcément, de la pression et du stress. Mais c’est aussi et surtout beaucoup de plaisir de pouvoir jouer ces matchs-là. On va s’y engager à fond et mordre dans ce match-là.
Quels sont les points forts et les points faibles de votre adversaire ?
C’est une équipe qui a le mérite, très honnêtement, d’être très régulière et très constante dans la culture de la gagne. Mentalement, c’est vrai que c’est une équipe qui, même quand elle fait des "mauvais matchs", arrive à arracher des résultats. En plus, c’est une équipe qui est capable de faire de très grosses performances, comme elle vient de le faire contre Györ (en Ligue des Champions). L’année dernière, en finale aller, on leur avait posé énormément de problèmes. Même au match retour, on avait failli gagner ce titre de champion de France qu’à un seul petit but. Donc c’est quand même une équipe qu’on peut manœuvrer et j’espère qu’on va trouver quelques petites failles pour pouvoir s’y engouffrer.
Quelles sont vos ambitions cette saison ?
Quand on est au Brest Bretagne Handball, c’est d’essayer de se battre tous les jours pour être meilleur, de jouer de mieux en mieux, de montrer une identité territoriale forte. C’est important pour nous de représenter le Brest Bretagne Handball et, évidemment, de gagner des titres. D’être champion de France, d’aller en finale de Coupe de France et de la gagner, et puis, d’essayer d’aller le plus loin possible en Ligue des champions. Ce sont des objectifs qui sont forts pour nos présidents. On sait que, tous les ans, on ne gagnera peut-être pas tout mais on se doit d’ambitionner ça tous les ans.
Comment vous sentez-vous depuis votre arrivée à Brest ?
J’ai eu la chance d’être très bien accueilli et de me sentir très vite accompagné avec beaucoup de bienveillance de la part de la direction, des salariés, des bénévoles et des supporters. Mon arrivée a été très agréable. J’ai le plaisir de travailler avec des gens ambitieux et compétents qui ont des valeurs humaines fortes. Donc, tout ça, c’est un plaisir et un privilège. Je me sens plutôt bien et j’apprends tout doucement à découvrir le paysage breton. Même si on n’a pas beaucoup de temps pour visiter, j’essaie de découvrir un peu la côte dès que j’en ai la possibilité. Je suis là où j’avais envie d’être, c’est-à-dire dans un environnement où je peux partager des valeurs, continuer à progresser et à me challenger.
Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac