Plus de 14 000 téléphones portables collectés et recyclés dans le Finistère !

Réduire les gaz à effets de serre en recyclant son vieux téléphone portable. C’était l’idée du conseil départemental du Finistère qui avait installé 600 points de collectes dans le département entre novembre et février dernier. Plus de 14 000 téléphones portables ont ainsi été collectés. Entretien avec Viviane Bervas, vice-présidente du Conseil départemental du Finistère, déléguée à l'environnement

Quel était l’objectif de cette opération de collecte des téléphones portables usagés lancée le 21 novembre dernier ?

C’était de favoriser le recyclage ou le reconditionnement des appareils qui dorment au fond de nos tiroirs afin de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. On en a tous ! On sait que la fabrication et la distribution des téléphones ou des tablettes utilisés en France sont responsables de 1,4% du total des émissions de gaz à effet de serre, ce sont les chiffres de 2019. Le recyclage et le reconditionnement des mobiles permet donc de réduire ces émissions.

Quel est le bilan de cette opération de collecte ?

Plus de 14 000 téléphones portables ont été collectés dans les 600 points de collecte installés dans tout le Finistère. C’est donc une très grosse collecte.

Vous attendiez-vous à de tels résultats ?

On l’espérait. On n’avait pas vraiment tablé sur des chiffres. On espérait quand même en avoir plus de 10 000. Quand on arrive à mobiliser comme ça, on sait que ça va fonctionner. C’est tout un réseau d’acteurs qui s’est mis en place. Les mairies et les communautés de communes ont toutes joué le jeu. On avait mis aussi des points de collecte dans les bâtiments départementaux, dans les collèges… Des agences bancaires en possédaient aussi. Et même à la base navale de Brest !

Que deviennent tous ces appareils une fois collectés ?

Ces téléphones vont être acheminés sur un chantier d’insertion. Ce sont Les Ateliers du Bocage qui sont situés dans les Deux-Sèvres, qui sont en collaboration avec Emmaüs International. Ces téléphones vont être nettoyés de toutes les données, évidemment, pour la confidentialité. Tous ceux qui vont pouvoir être remis en état seront reconditionnés et vendus par Emmaüs International à des petits prix, pour toutes ces populations qui, malheureusement, n’ont pas de gros moyens à mettre dans la téléphonie mobile. Tous ceux qui n’auront pas pu être reconditionnés vont être démontés et chaque matière première va être réutilisée ensuite. On sait qu’un téléphone, c’est à peu près 78% des matières premières qui sont réutilisables.

Est-ce que d'autres opérations de collecte sont déjà au programme ?

La durée d’utilisation d’un téléphone portable, c’est 23 mois en général. Donc c’est une opération qu’on compte renouveler tous les deux ans. Puisqu’il y en aura forcément d’autres à récupérer dans deux ans encore.

Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac