Pourquoi la fin du ticket de caisse papier est-elle (encore) repoussée ?
27 mars 2023 à 9h20 par Joséphine Point
Initialement prévue à partir du 1er janvier 2023, puis décalée au 1er avril, elle est à nouveau repoussée.
Ce samedi 1er avril devait marquer l’entrée en vigueur de la fin de l’impression systématique des tickets de caisse à l’issue d’un achat, sauf demande explicite du client. Mais ce ne sera finalement pas le cas.
La mesure, votée en 2020 pour réduire la production de déchets alors que près de 30 milliards de tickets sont imprimés chaque année en France, avait déjà été repoussée du 1er janvier au 1er avril. Une nouvelle date, entre le 1er août et le 1er septembre, devrait être annoncée en début de semaine par le gouvernement.
"C'est un report, cela ne remet pas du tout en question le bien-fondé de cette mesure de bon sens, qui sera appliquée. C'est juste qu'il faut qu'on soit pragmatique, qu'on s'adapte au contexte", a indiqué le cabinet d'Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, à l’AFP.
Le contexte en question : l’inflation. En effet, avec l’augmentation de 15% des prix des produits alimentaires, le ticket de caisse est perçu comment un repère pour beaucoup de Français qui souhaitent vérifier le détail de leurs courses.
Une mesure qui fait encore débat
Selon l’association Perifem, qui rassemble les acteurs de la distribution, plus de la moitié des Français demandent encore le ticket de caisse sous format papier. Plusieurs raisons sont avancées par les utilisateurs : la difficulté de compréhension du ticket de caisse dématérialisé pour les personnages âgées, le besoin d’immédiateté pour vérifier une possible erreur sur la note finale ou encore l’attachement au ticket papier pour faire ses comptes.
Mais certains consommateurs se disent favorables à la fin de l'impression de ces tickets. Alice, traductrice indépendante de 31 ans interrogée par l’AFP, pense que "c'est très bien, puisque ça va diminuer la consommation de papier, ce qui est une bonne habitude à prendre". Ouhadda, un étudiant de 21 ans, confie également à l’AFP qu’il surveillera "peut-être plus (ses) dépenses si plus de commerces offrent le ticket sur leur application".