Salaires : les inégalités femmes-hommes sont toujours une réalité selon l'Insee

6 mars 2024 à 9h01 par Joséphine Point avec AFP

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L'Institut national de la statistique et des études économiques a dévoilé les résultats de son enquête sur les écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Si une amélioration est notée, les inégalités sont toujours présentes.

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Crédit : Illustration Envato - DR

À temps de travail égal, les femmes salariées dans le secteur privé gagnaient en moyenne 14,9% de moins que les hommes en 2022, selon une étude de l'Insee publiée ce mardi 5 mars, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes.

Globalement, le revenu salarial moyen des femmes dans le privé est inférieur de 23,5% à celui des hommes : 19 980 euros annuels nets contre 26 110 pour les hommes. Cet écart s'expliquerait en partie par un volume de travail moindre, les femmes étant moins souvent en emploi au cours de l'année et davantage à temps partiel.

Mais à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9% à celui des hommes. Cet écart s'est réduit au fil du temps, notamment parce que la part de femmes cadres a augmenté : en 1995, le taux était de 22,1%.

Quand les postes sont comparables (profession identique au sein d'un même établissement), l'écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4% (contre 4,3% en 2021), indique l'Insee.

 

Les femmes encore peu représentées parmi les hauts salaires

"Les différences de salaire s'expliquent surtout par la répartition genrée des professions", explique l'Insee. Les femmes n'occupent pas le même type d'emploi et ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes et accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs.

L'étude relève en outre qu'en 2022, les femmes occupaient 41,8% des emplois dans le secteur privé en équivalent temps plein. Cette proportion est toutefois "nettement plus élevée parmi les salariés à bas salaires", note l'Insee. Elle atteint "jusqu'à 54,6% pour des niveaux de salaire autour de 1 340 euros nets mensuels", puis diminue ensuite à mesure que les salaires augmentent. Parmi les 1% de salariés les mieux rémunérés, leur part n'est plus que de 22,8%.