Samuel Albert, Top Chef World All-Stars : "J'ai fait cette compétition pour parler de ma cuisine et de ma ville d'Angers"

8 mars 2023 à 18h33 par Alexis Baudin

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À partir de ce jeudi 9 mars, c’est le début de l’aventure Top Chef World All-Stars, diffusé sur la chaîne américaine "Bravo". Samuel Albert, vainqueur de l’édition Française de Top Chef en 2019, représentera la France dans la compétition.

Samuel Albert va participer à Top Chef World All-Stars
Crédit : Capture d'écran Instagram | @samuelalbert_chef

Chef des Petits Prés à Angers, Samuel Albert va représenter la France à Top Chef World All-Stars, contre 15 autres chefs du monde entier.

Dans la bande d’annonce dévoilée par la chaîne américaine "Bravo" le 25 janvier dernier, Samuel Albert lançait furtivement : "J’ai gagné à Paris, il faut que je gagne, je n’ai pas le choix".

Entretien avec l'Angevin qui nous raconte sa sélection à l'émission, sa cuisine et ses nouveaux projets.

 

Comment avez-vous été choisi pour cette émission ? On imagine que votre participation à Top Chef y a été pour beaucoup...

Oui, tout à fait. Je pense qu’ils m’ont sélectionné par rapport à mon parcours dans Top Chef. Je pense aussi que le côté international de la cuisine que je fais dans mon restaurant Les Petits Prés à Angers a pu jouer en ma faveur. J’ai également été 12 ans expatrié et je parle anglais couramment. Donc ça a dû aider pour tourner une émission en anglais, forcément. 

 

Pouvez-vous nous décrire votre cuisine ?

La cuisine que je fais dans mon restaurant Les Petits Prés, elle est simple. Le titre du restaurant, c’est : "Produits d’ici, idées d’ailleurs". C’est-à-dire qu’on utilise des produits, principalement, de la région, locaux et bio. On travaille ça avec des idées, des condiments et des épices du monde entier. J’ai eu la chance de voyager pendant 12 ans autour du monde et de travailler dans plusieurs pays différents.

Du coup, j’ai ramené avec moi des chefs dans mon restaurant mais aussi, évidemment, beaucoup d’idées et beaucoup de façons de faire, des vraies techniques. J’ai voulu prendre le parti d’aller apprendre sur place les techniques japonaises par exemple. J’ai ramené trois chefs Japonais dans mon restaurant et on aime travailler les produits de là-bas comme ils doivent l'être, et pas comme la tendance le voudrait.

 

Comment va se dérouler l’édition World All-Stars ?

La compétition américaine est relativement différente de la compétition française. Elle est beaucoup plus axée sur le côté télé-réalité et sur une cuisine familiale de tous les jours.

En France, on est sur le très haut de gamme du chef étoilé, de la précision et de la gastronomie. Le concours américain est vraiment différent.

 

Est-ce que c’est plus difficile de se mesurer à des chefs qui viennent du monde entier ?

Je pense que la version française est beaucoup plus difficile.

 

En quoi est-elle plus difficile ?

Le niveau est beaucoup plus haut et les chefs qui sont en face sont des chefs doublement ou triplement étoilés. Donc, forcément, être jugé par des chefs triplement étoilé ou par des stars de télé-réalité sur la version américaine, ça fait une différence de jugement à la fin.

 

De participer à cette compétition américaine, vous vous attendez à ce que ça vous permette d’acquérir une notoriété internationale encore plus grande ?

Aujourd’hui, j’ai fait cette compétition principalement pour parler de ma cuisine, de ma ville d’Angers et de la région des Pays de la Loire, que pour essayer d’aller ouvrir un restaurant à New-York, clairement (rires). Je suis très heureux où je suis et mon restaurant marche très bien.

J’ai fait ça aussi parce que, quelque part, je pense que quand on est cuisinier, on est un peu compétiteur et on a toujours envie d’aller se mesurer. En tout cas, moi, j’ai toujours bien aimé ça. Donc on va dire que c’est plus ça qui m’a poussé à faire cette compétition que de chercher une notoriété internationale.

 

Avez-vous de nouveaux projets dans la région ?

Oui, effectivement. Aujourd’hui, on a repris la nouvelle tribune aménagée au stade Raymond-Kopa à Angers où on s’occupe de toute la partie traiteur pour les loges VIP au premier étage. On fait aussi, dans cette enceinte, une partie événementielle et on a un restaurant qui va ouvrir prochainement sur le toit. Je me suis un peu lancé dans un nouveau métier de traiteur qui me plaît aussi, tout en gardant bien sûr mon restaurant.

De toute façon, aujourd’hui, j’ai 33 ans, j’ai une super équipe avec moi et l’envie encore de faire d’autres choses et d’avancer. Effectivement, je suis très heureux et j’ai envie de continuer à me développer dans ma région et dans ma ville d’Angers, qui a de plus en plus le vent en poupe, d’ailleurs. Donc on espère que ça continuera comme ça.

 

(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)