Sarthe : jugé pour avoir tenté de tuer sa compagne en la brûlant vive

Publié : 20 janvier 2023 à 11h16 par Nicolas Mézil

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Un homme de 49 ans est jugé avec trois co-accusés par la Cour d’Assises de la Sarthe pour tentative d’assassinat sur sa compagne. Il a tenté de la brûler vive dans son sommeil.

Justice
Le jugement est mis en délibéré au 20 décembre.
Crédit : Illustration Envato - DR

L’affaire a commencé par l’incendie de la maison située boulevard de la gare à La Flèche, c’était dans la nuit du 27 au 28 avril 2019.

Un couple et leurs enfants se trouvent à l’intérieur. L’homme s’en tire avec quelques brûlures. La femme est, elle, très grièvement blessée, brûlée sur plus de la moitié du corps.

Pendant plusieurs mois, la piste d’un incendie accidentel provoqué par un chargeur de téléphone est privilégiée par les enquêteurs. Jusqu’à ce que, six mois après les faits, le mari soit interpellé, placé en garde à vue puis en détention provisoire.

Les investigations révèlent qu’en réalité, l’homme a aspergé le lit d’essence avant d’y mettre le feu et de faire croire à un incendie provoqué par le chargeur.

Jalousie et argent

Le mobile ? L’argent, semble-t-il. Le principal accusé a été victime d’un essai médical raté en 2016. Celui-ci lui aurait provoqué un AVC dont il garde des séquelles. La justice a condamné le laboratoire menant l’essai à lui verser la somme de 25 000 euros. Une somme qu’il n’aurait pas souhaité partager avec sa conjointe.

L’homme, décrit comme un séducteur, manipulateur, infidèle et adepte du libertinage, aurait prémédite son geste plusieurs mois à l’avance. Selon Le Parisien, il aurait échafaudé et testé plusieurs scénarios. Il aurait notamment versé de l’acide sulfurique sur un steak pour voir les dégâts que le liquide provoquait, mais ils n’auraient pas été assez importants à son goût.

Le quadragénaire s’est fait aider de sa maîtresse, du fils de celle-ci et d’un ami, chacun ayant un rôle dans le complot élaboré contre leur victime. Ils encourent tous les quatre la réclusion criminelle à perpétuité. Le procès doit durer six jours, pour un verdict attendu ce vendredi 27 janvier.