Selon une étude, ce médicament serait efficace contre certaines allergies alimentaires

26 février 2024 à 14h30 par Joséphine Point avec AFP

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Les patients qui ont participé à l'étude ont constaté une "croissance importante" de leur tolérance à certains produits comme les cacahuètes, les noix et le lait.

Allergie alimentaire
Crédit : Illustration Envato - DR

Une étude américaine révèle que le Xolair, un médicament déjà connu et utilisé pour le traitement de l'asthme, est efficace pour prévenir des réactions allergiques liées à plusieurs aliments. L'étude, financée par le ministère américain de la Santé, a porté sur quelque 177 enfants âgés de 1 à 17 ans.

L'Agence américaine du médicament a autorisé le 16 février ce traitement pour cet usage spécifique et pour les adultes et les enfants de plus d'un an. Ce n'est pas encore le cas en France.

Les patients impliqués dans l'étude qui ont bénéficié du traitement, tous des enfants allergiques, ont pu constater une croissance importante de leur tolérance à des produits alimentaires comme les cacahuètes, noix, oeufs, lait et blé, révèle la publication dans le New England Journal of Medicine.

Ces résultats montrent qu'un tel traitement "peut faire baisser de manière importante l'apparition de réactions allergiques sur plusieurs aliments en cas d'exposition accidentelle", a déclaré Robert Wood, le principal auteur de l'étude.

Autorisé en 2003 contre l'asthme, le Xolair l'a depuis été aussi pour le traitement de l'urticaire chronique spontanée. Ce médicament est considéré comme sûr, les principaux effets secondaires associés étant de la fièvre et une réaction au point d'injection, note-t-elle encore.

 

Réduire l'allergie oui, la supprimer non

L'omalizumab, le nom scientifique du Xolair, est un anticorps monoclonal qui permet de bloquer l'action des anticorps à l'origine des réactions allergiques.

À l'issue d'une période d'injections régulières sur 16 à 20 semaines, 67% des patients ayant effectivement reçu l'omalizumab ont par exemple toléré une dose de 600 mg de cacahuètes, contre seulement 7% des patients ayant reçu le placebo.

Si ces résultats sont encourageants, ils ne doivent pas laisser penser que les bénéficiaires pourraient reprendre la consommation des allergènes, insiste l'Agence américaine du médicament, le but étant uniquement de réduire la réaction en cas d'ingestion accidentelle.