SNCF : pas d’augmentation des billets de train en 2022
Publié : 24 mai 2022 à 14h37 par Simon Camelot
La SNCF l’affirme, le prix de ses billets n’a pas augmenté cette année.
La principale entreprise ferroviaire française n'a pas augmenté ses prix cette année, les billets étant même en moyenne moins chers qu'en 2019, avant la crise sanitaire, mais pourrait augmenter l'an prochain, a indiqué mardi son PDG Jean-Pierre Farandou.
Ce dernier a contesté les données avancées par l'Insee, pour qui les prix du transport ferroviaire ont augmenté de 12,7% en avril sur un an.
"On respecte les chiffres de l'Insee, bien sûr, mais la bonne année de comparaison avec 2022, c'est 2019" avant la crise sanitaire, a-t-il relevé devant des journalistes. "Et là, les prix moyens ont objectivement baissé de 7% !"
"La comparaison est faite par l'Insee entre les trains de 2022 et les trains de 2021. En 2021, il y avait beaucoup moins de monde dans les trains et la proportion de prix réduits était plus forte, ce qui a fait baisser la moyenne", a-t-il expliqué.
"En fait, les prix n'ont pas augmenté dans la gamme. Mais comme cette année, il y a davantage de monde, il y a davantage de monde qui utilise des prix un peu plus élevés dans la gamme, ce qui entraîne une augmentation du prix moyen constaté", a ajouté le dirigeant.
"Il y a toujours une politique de prix modérés. (...) Notre stratégie est bien une stratégie de volume avec des prix bas pour que le train soit accessible à tous", le développement des liaisons low-cost Ouigo et la généralisation des cartes de réduction, a-t-il insisté.
"Je ne sais pas si on pourra encore longtemps tenir cette politique de prix stabilisés, parce que nos coûts augmentent", a cependant prévenu Jean-Pierre Farandou.
"Les coûts de l'énergie augmentent, on aura peut-être des salaires qui vont augmenter, le prix des matières augmente, les coûts des travaux augmentent, les coûts du ferroviaire augmentent...", a-t-il constaté.
"Il est encore trop tôt pour dire si au-delà de 2022, on pourra tenir encore dans la durée cette politique de prix très modérés. On sera peut-être obligés de répercuter une partie des coûts à partir de 2023", a relevé le patron de la SNCF. "Mais on n'en est encore pas là, on verra comment les choses évoluent !"
(avec AFP)