Tempêtes Eunice et Franklin : le "fonds de secours d'extrême urgence" mobilisé pour les sinistrés
Publié : 23 février 2022 à 8h47 par Arnaud Laurenti
Les transports et la distribution d'électricité restaient perturbés mardi dans le nord de la France.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi que le "fonds de secours d'extrême urgence" serait mobilisé "à titre exceptionnel" pour venir en aide aux sinistrés des tempêtes Eunice et Franklin ayant fait d'importants dégâts dans le nord et le nord-ouest de la France.
Le ministre explique dans un communiqué avoir décidé, "à titre exceptionnel", "d'engager les crédits du fonds de secours d'extrême urgence". Ce dispositif "d'aide direct" est "destiné aux particuliers et aux familles placées en situation de grande difficulté suite à une catastrophe".
Les aides "permettront aux personnes démunies suite au passage des tempêtes de se procurer des biens de première nécessité, en complément de l'assistance fournie par les collectivités locales", détaille le ministre dans son communiqué.
Deux décès
Les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de la Seine-Maritime et de la Manche ont fait face à 48 heures d'intervalle aux tempêtes Franklin et Eunice. Eunice a fait au moins six blessés graves, paralysé les transports et endommagé de nombreux bâtiments, y compris des établissements scolaires. Franklin a causé la mort d'un couple de septuagénaires, emporté par les flots dans la Manche.
Gérald Darmanin avait déjà annoncé dans un tweet le 18 février que "l'État décrétera dans les meilleurs délais l'état de catastrophe naturelle partout où cela s'avérera nécessaire".
Outre le "fonds de secours d'extrême urgence", d'autres dispositifs seront mobilisés "en fonction de la nature des dommages constatés et des phénomènes naturels qui les ont causés", ajoute le ministre dans son communiqué.
Ainsi, les dommages causés par les vents violents "seront pris en charge directement par les compagnies d'assurance", "d'ores et déjà mobilisées pour faire face à l'afflux de déclarations de sinistres", détaille-t-il.
Dans ce cas, les indemnisations seront possible "sans qu'une reconnaissance préalable de catastrophe naturelle ne soit nécessaire", poursuit le ministre. A contrario, il invite les maires des communes où des dommages ont été causés par des "inondations ou des épisodes de submersion marine", "à déposer des demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle auprès des préfectures de leur département".
(avec AFP)