Tours : 600 participants aux premières assises régionales de l’eau

8 novembre 2023 à 10h56 par Marion Galard

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Parmi eux, des représentants de l’industrie agro-alimentaire mais aussi des militants pour le climat.

Les assises se déroulaient au Palais des congrès, en même temps que le salon Made in Val de Loire
Les assises se déroulaient au Palais des congrès, en même temps que le salon Made in Val de Loire.
Crédit : Alouette | Marion Galard

Les premières assises régionales de l’eau se sont déroulées ce mardi 7 novembre au Palais des congrès de Tours. L’événement a rassemblé plus de personnes que prévu, dont le président de la région Centre-Val de Loire, des représentants du monde agricole et des membres des Soulèvements de la Terre, entre autres.

À l’intérieur du Palais des congrès, de nombreux ateliers et débats ont été programmés tout au long de la journée. Dans un contexte où plus de la moitié de l’eau de la région est destinée à l’irrigation (55 %), de nombreux acteurs du monde agricole étaient présents.

Le président de la région, François Bonneau, a tenu à rappeler que des efforts avaient été faits de ce côté : "Aujourd’hui je rencontre des industriels qui ont divisé par 5 voire par 10 leur quantité d’eau consommé".

Un autre chiffre a été avancé : en Centre-Val de Loire, seulement 19 % des cours d’eau sont en bon état écologique. De quoi organiser de nouvelles assises de l’eau, probablement l’année prochaine. À noter aussi que la région n’a pas de compétence propre sur l’eau. Mais elle peut agir sur les subventions données aux métropoles et communes par exemple.

 

Des stands d'associations devant le Palais des congrès

Il n’y a pas eu d’événement choc à destination de la préfète de la région Centre-Val de Loire, contrairement à ce qu’avaient annoncé Les Soulèvements de la Terre. Seulement quelques militants de l’association étaient présents en réalité.

La veille, son intercomité d’Indre-et-Loire avait promis de "chahuter" la préfète Sophie Brocas. Mais les protestations se sont déroulées dans le calme, avec quelques "No Bassaran" proclamés pendant son discours. La préfète est partie en fin de matinée, à la fin des assises.

Devant le Palais des congrès de Tours, des chapiteaux en toile étaient montés dès 9h par des associations et syndicats. Une heure plus tard, ils étaient une dizaine de militants pour le climat présents. C’était le cas de Laure, activiste à Greenpeace Tours : "Nous sommes venus aux assises de l’eau pour participer aux débats à l’intérieur du Palais des congrès, mais aussi pour sensibiliser le public, à l’extérieur."

 

La confédération paysanne au rendez-vous

Les militants pour le climat estiment que "l’eau est accaparée par les grosses industries, notamment l’agro-industrie", comme l’a expliqué Laure au micro d’Alouette, "et c’est ça qu’on est venu dénoncer". Une courte manifestation a eu lieu en fin de matinée.

En plus de Greenpeace et des Soulèvements de la Terre, le syndicat Sud, le collectif Bassine Non Merci et la Confédération paysanne étaient présents. Cette dernière était aussi représentée à l’intérieur par le CESER, le Conseil économique social et environnemental régional, qui était chargé de donner une voix aux organisations de la société civile.