Tours : l'ancienne première adjointe relaxée dans une affaire de détournements de fonds

16 novembre 2022 à 7h07 par Bastien Bougeard

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L'ex-première adjointe à la mairie de Tours, Cathy Münsch-Masset, condamnée en mars pour recel d'abus de confiance aggravé dans un dossier de détournements de fonds, a été relaxée le 15 novembre par la cour d'appel d'Orléans.

Justice
Crédit : Archives

En première instance, le tribunal correctionnel de Tours avait condamné l'élue à 18 mois d'emprisonnement avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour avoir bénéficié des fonds détournés par son mari dans sa fonction de directeur de l'Association pour adultes et jeunes handicapés d'Indre-et-Loire (Apajh 37).

Sous emprise psychologique

Lors des deux audiences, Mme Münsch-Masset s'était défendue en expliquant n'avoir aucune connaissance de l'origine des fonds, laissant son époux gérer les finances du couple. "C'est une grande satisfaction qu'elle soit innocentée. Elle est mieux que relaxée au bénéfice du doute, qui aurait laissé planer un doute sur sa culpabilité. La cour a clairement considéré qu'elle n'avait pas commis les faits dont on l'accusait", s'est félicité son avocat Me Ladislas Wedrychowski. "La cour a considéré que ma cliente était sous l'emprise psychologique de son mari. (...) Je suis content de voir que la cour a reconnu qu'il avait la main-mise totale sur les comptes et qu'il était dans le mensonge total. Il a berné tout le monde", a-t-il déclaré à l'AFP.

Son mari n'a pas fait appel

"Elle ressort blanchie. C'est un grand soulagement pour elle, même si elle ressort sacrément abîmée par tout ça", a ajouté Me Wedrychowski. Lors de l'audience devant la cour d'appel, le parquet général avait requis 18 mois de prison, dont dix avec sursis, et cinq ans d'inéligibilité contre la conseillère régionale de la majorité PS-EELV-PCF. Son mari, Guillaume Masset, dont elle a demandé le divorce, n'avait pas fait appel de sa condamnation en première instance. Il avait reconnu avoir détourné 24 chèques entre 2018 et 2020 pour un montant total de 350 600 euros. L'ancien directeur de l'Apajh 37 avait été condamné à trois ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis.

(avec AFP)