TousAntiCovid l'application française "la plus téléchargée de l'histoire", affirme Cédric O
Publié : 7 janvier 2022 à 10h12Arnaud Laurenti
Un peu plus de 50 millions d'appareils sont connectés à l'application du gouvernement.
L'application pour smartphones TousAntiCovid, qui avait connu des débuts difficiles, est aujourd'hui "a priori l'application française la plus téléchargée de l'histoire", a assuré vendredi le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O sur France Info TV.
"Aujourd'hui, il y a un tout petit peu moins de 50 millions de téléphones ou montres" connectées qui ont TousAntiCovid, a précisé le secrétaire d'Etat, ajoutant que "c'est a priori l'application française la plus téléchargée de l'histoire".
Par ailleurs, du fait de la flambée des contaminations au virus observée en ce moment, "il y a aujourd'hui chaque jour 50 000 personnes qui reçoivent" sur l'application "une notification pour dire qu'ils sont cas contact", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Une application devenue "pratique"
TousAntiCovid, qui avait été conçue au départ pour alerter ses utilisateurs quand ils ont croisé récemment un autre utilisateur contaminé par le virus, a fait l'objet de vives critiques depuis son lancement.
Et de fait, l'application n'a réellement décollé que lorsqu'elle est devenu le pivot de plusieurs outils individuels pour faire face à la pandémie : fabrication d'attestations de déplacement pendant le confinement, statistiques quotidiennes nationales et régionales pour se rendre compte de l'évolution des contaminations et du degré de saturation des salles de réanimation, et plus récemment outil de stockage du pass sanitaire.
Certains experts lui ont reproché notamment son efficacité insuffisante en matière de traçage des contacts, beaucoup de gens se rendant compte a posteriori qu'ils ont croisé des personnes contaminées sans que l'application ne les ait prévenues.
Certains y ont vu également les prémices d'une société de surveillance, puisque l'application permet de garder en mémoire les personnes croisées récemment.
Le gouvernement a toujours fait valoir que même si l'application "ratait" beaucoup de rencontres potentiellement contaminantes, celles qu'elle détectait restaient de toute façon très utiles pour la lutte contre l'épidémie.
Sur la possibilité de surveillance, le gouvernement met en avant des mécanismes permettant d'anonymiser les contacts et d'éviter qu'il soit possible de retracer toutes les rencontres d'une personne donnée.
(avec AFP)