Un pilote d’avion condamné pour son état d’ébriété à Roissy

Dimanche 23 juillet, le pilote américain de la compagnie United Airlines a été contraint de souffler dans l’éthylomètre avant de décoller de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Dépassant la limite autorisée, ce ressortissant américain vient d’être condamné.

"Bouche pâteuse, yeux vitreux, difficultés à s’exprimer", tel était l’état du pilote du Boeing 777 en direction du Texas. C’est ce qu’a décrit la gendarmerie des transports aériens de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle qui a procédé à son contrôle d’alcoolémie une heure avant le décollage. Son taux d’alcool par litre de sang s’est élevé à 0,59 milligramme. Autrement dit, six fois au-dessus du seuil autorisé.

A l’issue de ce contrôle, ce commandant de bord a été placé en garde à vue. De quoi interloquer les 267 passagers du vol sur le tarmac de l’aéroport français.

Six de mois de prison avec sursis

Le verdict est tombé ! À la suite de ses 48 heures de garde à vue, ce ressortissant américain a été jugé devant les tribunaux de Bobigny. Six mois de prison avec sursis, un an de suspension de vol et 4500 euros d’amende, c’est sa peine attribuée pour avoir été contrôlé en état d’ébriété. Le prévenu de 63 ans a pour autant attesté n’avoir bu que deux verres de vin la veille.

Cet incident des plus surprenants est une "grande première à l’aéroport de Roissy" à la connaissance du procureur Éric Mathais. D’autres aéroports internationaux ont déjà connu des similitudes. C’est le cas d’un tribunal britannique qui a condamné un copilote japonais à dix mois de prison ferme en 2018. En cause, un taux d’alcool dix fois au-dessus de la limite légale.