Un revenu pour des jeunes en difficulté expérimenté en Loire-Atlantique
Publié : 27 juin 2022 à 16h54 par Arnaud Laurenti
L'allocation d'un montant de 500 euros maximum devrait bénéficier à près d'un millier de jeunes par an.
Le département de Loire-Atlantique va expérimenter sur trois ans un revenu jeunes pour les 18-24 ans en difficulté, a annoncé lundi le Conseil départemental.
"Cette allocation personnalisée d'un montant de 500 euros par mois" maximum devrait permettre d'accompagner un millier de jeunes par an, a indiqué l'institution dans un dossier de presse, rappelant que les moins de 25 ans n'ont pas accès au RSA.
L'allocation départementale est prévue pour une durée de quatre mois, "pouvant être prolongée si nécessaire dans le cadre d'une contractualisation avec le jeune". Le montant de cette aide est déterminé individuellement et s'adresse à des jeunes "sans ressources ou disposant de faibles ressources, du fait d'une rupture familiale, de bas revenus de leurs parents ou encore d'un accident de parcours ou d'un changement administratif", précise le document.
Évaluation en 2025
D'un coût de 2 millions d'euros en 2022 pour l'institution, "cette aide permettra aux jeunes en difficulté de faire face à leurs besoins et d'avoir un accompagnement sur-mesure pour l'accès au logement, à l'emploi ou encore à la santé", a souligné Michel Ménard, président du Département de Loire-Atlantique.
"Une évaluation finale en 2025 permettra de décider de la pérennisation, de l'adaptation ou de l'arrêt du dispositif", mis en oeuvre en concertation avec divers acteurs sociaux tels les missions locales ou les associations de solidarité.
Selon les chiffres fournis par l'institution, le taux de chômage atteint 22,3% chez les 15-24 ans dans le département où plus de 16 000 jeunes de moins de 25 ans sont inscrits à Pôle Emploi. Près de 3 000 jeunes de moins de 25 ans ont poussé les portes du Secours Populaire de Loire-Atlantique en 2021.
D'autres départements, comme la Gironde, expérimentent également des revenus de base assez similaires à destination des jeunes.
En revanche, l'expérimentation en Haute-Garonne d'un revenu mensuel de base, allant jusqu'à 500 euros pour les jeunes âgés de 18 à 24 ans, avait été retoquée en mars dernier par le préfet.
L'expérience, qui aurait été menée avec un échantillon de 1 000 personnes trop jeunes pour percevoir le Revenu de solidarité active (RSA), ne reposait pas sur des critères de ressources, et n'était donc pas de la compétence du département, selon le préfet.
(avec AFP)