Vendée : l'incendie de la maison était-il une tentative de féminicide ?
7 juillet 2023 à 8h14 par Joséphine Point
Un incendie s'est déclaré jeudi 6 juillet à Brétignolles-sur-Mer. Mais la piste de l'accident n'est pas privilégiée par les enquêteurs.
L'enquête sur l'incendie d'une maison à Brétignolles-sur-Mer jeudi 6 juillet prend une autre tournure. Si tout laissait à penser à un accident, la piste d'un féminicide serait privilégiée, d'après les informations révélées par le quotidien régional Ouest-France.
Aux alentours de 8h du matin, jeudi 6 juillet, un incendie s'est déclaré dans une maison située au Marais-Girard, à Brétignolles-sur-Mer en Vendée. Une trentaine de pompiers ont été mobilisés pour venir à bout des flammes qui ont ravagé la propriété. À l'intérieur se trouvait un homme de 56 ans, grièvement brûlé et qui se trouve toujours dans le coma. Sa compagne de 55 ans avait quant à elle réussi à se réfugier chez des voisins.
Mais d'après les informations de Ouest-France, ce serait l'homme de 56 ans qui aurait allumé le feu. Interrogée par les forces de l'ordre, la femme de 55 ans aurait indiqué avoir été réveillée à 6h par une forte odeur d'essence dans la maison. Elle aurait ensuite constaté que l'ensemble des portes étaient fermées à clé, l'empêchant de s'échapper rapidement. La femme aurait réussi à sortir par une baie vitrée pour attendre les pompiers dehors. Mais son compagnon aurait "négocié" avec elle pour qu'elle retourne dans la maison, en menaçant de s'en prendre au chien.
Pris de panique à l'arrivée d'un ami du couple qui s'inquiétait, le quinquagénaire aurait relâché le chien et mis le feu à la maison.
Un état "d'emprise" constaté par les proches de la femme
Pour la fille de la femme, née d'un précédent mariage, ainsi que pour le voisinage, l'homme aurait une emprise sur sa compagne. "Au bout de quelques mois, on a vu qu’il était violent et avait des problèmes d’alcool", a déclaré la fille à Ouest-France. L'homme a d'ailleurs été condamné en novembre 2022 pour "harcèlement moral" et "violences ayant entraîné une incapacité de travail de plus de huit jours" sur sa compagne.
Le parquet des Sables-d'Olonne, en charge de l'enquête sur l'incendie, n'a pour l'heure pas encore "fixé les qualifications juridiques".
