Vendée : les pompiers testent une "bouée drone" pour le sauvetage aquatique
Publié : 8 août 2022 à 11h17 par Arnaud Laurenti
Deux drones aquatiques sont testés depuis fin juillet à Noirmoutier et Yeu pour porter secours aux victimes en mer.
Un drone aquatique télécommandé capable de rejoindre une personne en difficulté dans des zones difficiles : c'est le nouvel outil dont disposent les sapeurs-pompiers de Vendée depuis quelques jours à Noirmoutier et Yeu.
Il a des allures de planche de natation mais avec ses deux propulseurs, le Dolphin-1 ressemble plutôt à un petit vaisseau spatial tout droit sorti d'un film de science-fiction. Deux de ces drones "bouée de sauvetage" télécommandés sont testés en conditions réelles par le Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Vendée depuis la fin juillet.
Piloté à distance, l'appareil est en mesure de rejoindre une personne en difficulté dans l'eau afin que cette dernière puisse s'y accrocher et être ramenée vers le rivage. La bouée robotisée peut assister jusqu'à deux personnes simultanément.
Distribué par la société CADDEN, basée à Nantes, le Dolphin-1 pèse environ 13 kg et peut atteindre 12 à 14 km/h, pour une autonomie de 30 minutes, selon sa fiche technique. La portée de la télécommande est limitée à 500 mètres.
Rapide et facile à déployer
Le SDIS de Vendée est le premier de France à se doter de ce type de matériel. L'objectif est d'apporter un outil supplémentaire aux pompiers, notamment dans les secteurs insulaires de Noirmoutier et Yeu, où les accès sont parfois difficiles et la fréquentation estivale importante.
Le drone a l'avantage d'être rapide et facile à déployer. Il offre "aux premiers intervenants un moyen complémentaire pour effectuer des actions de sauvetage jusqu'à 500 mètres du rivage" et peut être utilisé par tous les pompier "sans formation qualifiante ni autorisation particulière".
L'expérimentation doit permettre de déterminer si le drone aquatique est un outil pertinent avec les particularités du littoral de Vendée. Plusieurs adaptations sont déjà à l'étude, comme l'ajout d'une radio pour pouvoir parler à la victime ou encore d'un élément visuel permettant de mieux repérer l'appareil même en cas de grosse mer.
À ce jour, aucune intervention engageant les deux drones en situation réelle n'a été rapportée, indique ce mardi 8 août le service communication du SDIS.