Vienne : trahi par un emballage de bonbon, un homme devant les assises pour viol
Publié : 28 février 2022 à 16h43 par Arnaud Laurenti
Le cold-case avait été relancé grâce à la découverte de traces ADN sur un emballage de bonbon.
Le procès d'un homme, interpellé plus de 20 ans après les faits pour le viol d'une jeune femme, trahi par la découverte de son ADN sur un emballage de bonbon, s'est ouvert lundi devant les assises de la Vienne à Poitiers.
André Basset, 69 ans, qui risque 15 ans de réclusion criminelle, avait reconnu le viol le 5 octobre 1998 à Saint-Gervais-les-Trois-clochers, dans la Vienne, d'une jeune femme alors âgée de 21 ans.
En 2019, il avait été soupçonné à la suite de prélèvements d'indices sur un cambriolage commis dans une menuiserie de la Vienne.
En exploitant les traces ADN prélevées sur les lieux, les gendarmes s'étaient aperçus que l'une d'elles, découverte sur un emballage de bonbon, coïncidait avec l'ADN d'un violeur inconnu figurant depuis plus de vingt ans dans la base de données du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).
Cette correspondance entre les deux ADN non identifiés avaient conduit les gendarmes à relancer l'enquête sur ce viol.
Entendu comme témoins il y a plus de 20 ans
Les soupçons des enquêteurs s'étaient alors portés sur le sexagénaire, père de l'exploitant de la menuiserie cambriolée. Il n'avait jamais été inquiété jusqu'à son interpellation.
En quelques heures, l'analyse de l'ADN prélevé sur le sexagénaire en garde à vue, avait confirmé que c'était bien le sien qui avait été retrouvé en 1998.
Confronté à ces comparaisons d'ADN, l'homme avait reconnu le viol, commis en octobre 1998, en pleine nuit, sur une route du nord du département. La victime, une automobiliste de 21 ans, avait dû s'arrêter car des rondins de bois avaient été placés en travers de la chaussée.
Un homme "qui avait le visage dissimulé par une cagoule avait surgi. Il l'avait ligotée. Elle avait été violée dans la voiture. Le suspect avait ensuite pris la fuite à pied", avait indiqué le parquet.
À l'époque des faits, en 1998, l'homme avait été entendu comme témoin par les gendarmes de la brigade de recherches de la gendarmerie de Châtellerault car il était le voisin de la victime.
(avec AFP)